Règles du kayakiste

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    dangers

 

 

 

 

 

 

 

DANGERS

Le canoë-kayak se déroulant dans des milieux plus ou moins hostile et non prévisible, il peut présenter des dangers objectifs bien identifiés par les experts. Les accidents proviennent le plus souvent de la méconnaissance des dangers et du manque de technicité pour les aborder ou les éviter.

 

1) Les immersions :

Une des causes de danger est l'immersion dans l'eau froide, consécutive à un dessalage. Si le nageur n'est pas extrait rapidement de l'eau, il peut périr soit de noyade, soit d'hypothermie. Il est possible de survivre entre 30 et 90 minutes dans une eau d'une température de 0 à 4 degrés. La personne immergée devient inconsciente à partir de 15 minutes. Pour éviter les risques de l'immersion, le pratiquant doit :

     a) avoir une bonne tenue vestimentaire adaptée aux conditions climatiques extérieurs et à la température de l'eau

     b) posséder un gilet de sauvetage réglementaire et ajusté à sa taille

     c) Utiliser les techniques de récupération : s'accrocher à la pointe amont de son bateau, nager les pieds en avant en eau vive, ne pas reprendre pied au milieu de la rivière.

 

2) Les obstacles :

Ils sont très nombreux et très dangereux sur les rivières :

     a) Des rochers qui peuvent entraîner des cravates ou des doubles cravates : le bateau est collé au rocher, en travers contre l'obstacle et empêche parfois le navigateur de sortir de l'embarcation. Face à ce danger le pratiquant doit se pencher vers l'aval, sur le rocher et débloquer rapidement le bateau avant qu'il ne casse ou qu'il plie.

     b) Des drossages qui sont des virages très coudés ou le courant se projette sur la berge extérieure. Le danger vient de la nature de cette berge qui peut être encombrée de branches ou creusée dans le cas de roches calcaires.

     c) L'arbre tombé dans la rivière : Lorsque le courant est assez fort, un arbre tombé dans la rivière peut constituer un piège mortel car il empêche le pagayeur de passer mais risque également de coincer le nageur car les branches immergées forment une grille naturelle. Un nageur poussé vers un arbre couché dans l'eau doit absolument se présenter la tête la première pour essayer de grimper sur le tronc ou sur une branche solide. C'est l'un de seul cas ou la nage ventrale est recommandé car elle évite de se faire coincer sous un obstacle bas.

     d) Les obstacles en hauteur : branches, tronc d'arbre, passerelle basse, vanne, fils barbelés en travers de la rivière … Parfois anodins, obligeant le kayakiste à se pencher ou baisser la tête, ils peuvent également prendre une dimension infranchissable ou très dangereuse.

 

3) Les chutes, rappels, siphons :

     a) Chaque chutes ou barrage doit faire l'objet d'une reconnaissance, chacun ayant sa spécificité. Il faut veiller à la hauteur de chute et surtout à la zone de réception (profondeur suffisante, absence de rochers,…).

     b) Des seuils et barrages peuvent être mortels quand ils comportent un effet de rappel. C'est à dire qu'un rappel est un mouvement d'eau circulaire qui ramène de façon continue un corps flottant vers une chute. L'apparition de ce phénomène dépend de plusieurs facteurs : la puissance de l'eau qui s'écoule du barrage et son angle de chute, la quantité d'eau qui se trouve dans le bassin de réception et la configuration du fond. Même une chute de faible hauteur peut provoquer un rappel très dangereux. Le rappel est la cause la plus fréquente d'accidents mortels en canoë-kayak.

     c) Le siphon lui, attire, aspire l'eau de surface et ce qu'elle transporte vers le fond ou sous une roche. On trouve souvent des siphons sous des rochers ou amas de rochers ou dans des drossages importants.